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Inflation vs Fellation : raisons d'un lapsus
Certains paronymes ont déjà fait plonger quelques politiciens dans le monde merveilleux du lapsus linguae (baiser/baisser, sexe/texte etc.). Pas psychanalyste pour un sou, je vais me livrer à une analyse de type "linguistique de comptoir" du lapsus récemment commis par R. Dati. Tout ça afin de comprendre l'origine du trouble.
Les mots "inflation" et "fellation" ne sont pas des paronymes, à moins de faire précéder ce dernier de son article indéfini "une" : "inflation" & "une fellation" sont proches. Notons que la première syllabe de INFLATION ("in-") est l'homonyme du masculin de "une". C'est là qu'il faut creuser. Rappelez-vous le sketch de Coluche "mettez au pluriel" : "un train déraille" (un train → des rails), "un voleur dévalise"... Transposé en "mettez au féminin", on pourrait aboutir à des doublets du style "un hiver → univers" ou "inflation → une f'lation".
En tant que notion économique, le terme INFLATION est beaucoup moins employé quand il est précédé d'un article indéfini ("une inflation") que défini ("l'inflation"), d'où trouble. D'ailleurs, certains économistes écriraient volontiers "l'Inflation" (avec une majuscule) voire "Inflation" (sans article, par mimétisme avec l'anglais "inflation", qui - comme toutes les notions - s'écrit sans article : In economics, inflation is a rise in the general level...). Le mécanisme de disparition de l'article est-il à l'oeuvre dans la Langue française ? En tout cas, paronymiquement parlant, "une fellation" est le féminin de "Inflation". Notons que le terme déflation peut également s'avérer piégeux.
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merci
Une autre piste : multilinguisme au Parlement européen (Rachida Dati est eurodéputée).
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